mardi 18 août 2009

Légendes de Saint-Benoist-sur-Mer

Tableau de Jacques de Larocque-Latour


« Voyageur fatigué laisse passer le cheval Mallet car il aurait tôt fait une fois enfourché de t'entrainer pour l'Eternité»
Dans les fermes isolées, naguère, on contait ces légendes effrayantes et féeriques.
Partout ,régnait après le coucher du soleil, la peur. Longtemps les sorciers et animaux fabuleux ont hanté les marais et les champs de Vendée.
La Vendée reste véritablement un département où le surnaturel bat son plein : bête féroce qui dévore la beauté des filles (Angles), fantômes d’enfants qui hantent de leurs hurlements sinistres les ruines du château de leur assassin, le sans vergogne Gilles de Rais dit « Barbe Bleue » (Tiffauges), ou encore cette meute endiablée qu’une bourrasque à fait surgir des enfers et qui passe certains jours de grand vent dans le ciel de St-Sornin …

A Saint-Benoist-sur-Mer, il ne faisait pas bon non plus de s’attarder une fois la nuit tombée …

Le cheval du mal
Au printemps, une procession d'habitants venait frotter sur cette pierre couchée dite "Palet de Gargantua", une poignée de trèfles pour se protéger du cheval Mallet. Photo : Merlin

Lorsque que l’obscurité envahit les rues de Saint-Benoist, surgit alors, un cheval extraordinaire au pelage blanc et rutilant, scellé et bridé - c’est le cheval Mallet.
Il se présente la nuit aux vagabonds nocturnes, les fait monter sur son dos et les emporte, en une galopade endiablée, vers le royaume des trépassés …
Pour s’en protéger, il faut porter autour de son cou la médaille de St-Benoist dite aussi « Croix des Sorciers » qui éloigne les influence néfastes.
Naguère, une procession d’habitants venait au printemps frotter une poignée de trèfles sur la pierre couchée dite « palet de Gargantua », en dehors de la commune, c‘était aussi une autre manière se protéger… A bon entendeur, salut.


Les esprits du marais
Tableau de Jacques de Larocque-Latour

Les Dames Blanches. La nuit, on raconte que des fées traversent les pâturages et les cultures, puis viennent flotter au-dessus des canaux en tenant à la main des cierges allumés qui brillent de mille feux et dont les gouttes de cire blanches tombent sur le toupet et le crin des chevaux, à la grande surprise de quelques paysans qui à l’aube découvraient les chevaux proprement peignés …



Les fradets. Tout droit sortis de contes de fées, ces petits lutins sont espiègles et malicieux. Ils aiment généralement rendre service à condition de ne pas être vu. Le troupeau qu’ils protègent est toujours le plus gras et le plus prospère.
Mais une nuit, un paysan les remarquant s’affairer dans son champs, découvrit le lendemain avec stupeur que son troupeau avait dépéri.

Le lapin qui fume


Voilà certainement la légende la plus énigmatique de St-Benoist.
On ne connaît pas exactement son origine. Rappelons que St-Benoist était autrefois un port et que le lapin était loin d’être l’animal favoris des marins. Alors pourquoi ce lapin fume t-il la pipe car celle-ci (et la tabac en l’occurrence) ne furent importés en France que bien après la construction de l’église.
Le mystère reste entier.

Remarque : Ces légendes ne sont pas les seules à hanter Saint-Benoist-sur-Mer, pour plus d’informations vous pouvez venir nous consulter.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire